The winning entry has been announced in this pair.There were 5 entries submitted in this pair during the submission phase. The winning entry was determined based on finals round voting by peers.Competition in this pair is now closed. |
Le soleil était au zénith. Le disque, cuivré par la poussière, était suspendu à un ciel blanchâtre, sale ; sous les semelles une ombre bâtarde se tordait et enflait, grise et délavée, elle ressuscitait parfois subitement, retrouvant la précision de ses contours, s’emplissant de noirceur, elle devenait plus monstrueuse encore. Il n’y avait aucun chemin ici, il n’y en avait jamais eu – seulement cette terre d’un gris ocre, sèche et mamelonnée. Elle se lézardait, battue, dure comme de la pierre et jusque-là nue — la provenance d’une telle quantité de poussière demeurait mystérieuse. Le vent, Dieu soit loué, soufflait dans le dos. Quelque part loin derrière, il aspirait en lui un volume incommensurable de cette infâme poudreuse brûlante qu’il trainait avec une obstination aveugle le long d’une saillie brûlée par le soleil et encastrée entre le fossé et le Mur Jaune. Parfois, le vent projetait la poussière jusqu’au ciel en une protubérance solaire virevoltante, d’autres fois il s’entortillait fermement en spirales semblables à des cous de cygnes souples, presque gracieux, quand il ne glissait pas simplement tel un mont tourbillonnant, qui soudain déchaîné, crachait son sable mordant dans le dos, dans les cheveux, cinglait, féroce, la nuque humide de sueur, fouettait les mains, les oreilles, remplissait les poches, s’engouffrait dans le col… Il n’y avait rien ici, depuis longtemps déjà, rien. Peut-être qu’il n’y avait jamais rien eu. Le soleil, la terre, le vent. Parfois seulement, roulant sur lui-même et sautillant tel un bouffon contorsionniste, passait le squelette pointu d’un buisson, déraciné dieu sait où plus loin derrière. Pas une goutte d’eau, aucun signe de vie. Seulement la poussière, la poussière, la poussière, la poussière… De temps en temps, la terre sous les pieds disparaissait je ne sais où et était remplacée par un concassé ininterrompu de pierres. Ici tout était brûlant comme en enfer. A droite comme à gauche, émergeant du panache de la poussière galopante, on apercevait d’immenses blocs de roche cendrés, comme saupoudrés de farine. Le vent et la chaleur les affublaient des contours les plus étranges et surprenants ; dans un jeu effrayant, ils apparaissaient et disparaissaient encore, tels des fantômes s’adonnant à un cache-cache rocheux. Sous les pieds, le gravier se faisait de plus en plus grossier, puis brusquement le gisement se terminait et la terre retentissait à nouveau sous les pas. | Entry #22151 — Discuss 0 — Variant: Standard-France Winner
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Le soleil au zénith. Son disque cuivré de poussière était suspendu au milieu du ciel blanchâtre et encombré, une espèce d’avorton d’ombre se crispait et se hérissait à même les semelles, parfois grise et estompée, des fois si vivante, arborant des contours nets, se remplissant de noirceur et dès lors spécialement laide. Il n’eut ici jamais de route – juste des bosses d’argile séchée gris-jaune, craquelée, meurtrie, dure comme la pierre et si dépouillée qu’il était absolument impossible de savoir d’où provenait une telle masse de poussière. Dieu soit loué, le vent soufflait dans le dos. Quelque part, loin en arrière, il aspirait d’indénombrables tonnes de cet immonde grésil surchauffé et le traînait, avec un stupide acharnement, le long de l’arête calcinée par le soleil, coincée entre le précipice et le Mur Jaune. Tantôt il expulsait la poussière, telle une protubérance voltigeant jusqu’au ciel, tantôt il la distordait en un col de cygne souple et presque gracieux du typhon, ou la faisait simplement rouler comme une vague tourbillonnante et puis, brusquement pris de fureur, le vent projetait cette farine hérissée dans le dos, les cheveux, il fouettait, féroce, la nuque imbibée de sueur, les bras, les oreilles, il remplissait de cette poussière les poches et en versait derrière le col… Ici, rien n’existait ou n’avait existé depuis longtemps. Probablement, jamais. Soleil, glaise, vent. Quelquefois, une carcasse barbelée d’un buisson arraché au ras de la racine, dieu sait où en arrière, passait en valsant et en sautillant comme un pitre qui grimace. Pas une goutte d’eau, point de signe de vie. Seulement cette poussière, poussière, poussière… De temps à autre l’argile disparaissait de sous les pieds et laissait place à des pierres broyées. Tout était brûlant comme l’enfer. Tantôt à gauche, tantôt à droite, des débris gigantesques de rochers – grisonnants, comme saupoudrés de farine – surgissaient des vrilles de poussière allant à toute vitesse. Le vent et la chaleur leur conféraient des contours les plus étranges et inattendus. Leur succession d’apparitions et de disparitions, tels des fantômes, et leur cache-cache étaient effroyables. Puis le gravier sous les souliers devenait de plus en plus grand, soudainement la rocaille se terminait et l’argile tintait de nouveau sous les pas. | Entry #22181 — Discuss 0 — Variant: Standard-France
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Le soleil était au zénith. Au centre du ciel blanchâtre et sale était suspendu le disque solaire de couleur cuivre à cause de la poussière, l'ombre ridiculement minuscule se tordait et se gonflait sous les semelles, parfois grise et indiscernable, d'autres fois reprenant soudainement vie, elle acquerrait des contours nets, et se remplissait de noirceur ce qui la rendait particulièrement laide. Ici, il n'y avait aucun chemin -- il n'y avait que l'argile de couleur grise-rose séchée, gonflée qui crevassait, morte et dure comme la pierre et tellement nue qu'il était totalement impossible de comprendre d'où venait une telle masse de poussière. Le vent, dieu merci, soufflait dans le dos. Quelque part loin derrière, il aspirait d' innombrables tonnes de poudre infecte et brûlante et la poussait, avec une opiniâtreté bornée, le long de la saillie brûlée par le soleil et coincée entre le l'abîme dû ciel et le mur Jaune, tantôt en la projetant jusqu'au ciel en une protéburance virevoletante tantôt en en la tordant fortement en forme de trombes de cous de cygnes souples et presque coquets, alors que d'autre fois, il roulait simplement tel une vague tourbillonante et ensuite, s'étant brusquement enragé, le vent jetait la farine piquante dans les dos, les cheveux, fouettait la nuque mouillée de sueur avec bestialité, piquait les mains, les oreilles, gonflait les poches, mettant tou sens dessus dessous... Ici, il n'y avait rien, cela faisait déjà longtemps qu'il n'y avait rien. Et peut-être, il n'y avait jamais rien eu. Le soleil, l'argile, le vent. De temps en temps, seulement, le squelette piquant d'un buisson, arraché avec les racines dieu où quelque part derrière, passe en coup de vent, tourbillonnant et sautillant, tel bouffon grimaçant. Pas une goutte d'eau, aucun signe de vie. Seulement la poussière, la poussière, la poussière, la poussière... De temps à autre, l'argile sous les pieds disparaissait et une espèce de gadoue totalement pierreuse apparaissait. Ici, s'était tout était brûlant comme en enfer. Une fois à gauche, une fois à droite, on pouvait distinguer, à travers les tourbillons de poussière qui défilaient, les gigantesques débris des rochers - gris, comme s'ils avaient été transformés en farine. Le vent et la chaleur leur donnaient les contours les plus étranges et innattendus et on craignaient leur apparition et disparitions aussi soudaines que celles de fantômes, c'était comme s'ils jouaient à un cache-cache de pierre. Et le briquaillon sous les pieds devenait plus gros avant que le terrain se termine à nouveau, et, une fois de plus, l'argile résonnait sous les pieds. | Entry #22150 — Discuss 0 — Variant: Swiss
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Le soleil était au zénith. Le disque de cuivre de la poussière pendait était au centre du ciel blanchâtre sale, l'ombre d’avorton se tordait et se gonflait sous les semelles, gris et rongé, soudain comme la netteté du contour se ranimant, retrouvant, coulant par la noirceur et alors particulièrement laid. Aucun chemin ici on n'en voit pas la couleur - il y avait une argile mamelonnée grise-jaune sèche crevassée, tué, ferme, comme la pierre et jusqu'à cela nu que n'était pas du tout clair, d'où se met ici une telle masse de la poussière. Le vent, Dieu merci, soufflait dans le dos. Loin derrière il engloutait à lui-même les tonnes incalculables de nouvelle neige odieuse chauffée et avec l'obstination stupide la traînait le long de la saillie brûlée par le soleil serrée entre le précipice et le mur Jaune, en jetant sa protubérance tournant jusqu'au ciel, en tordant bien aux cous souples, presque coquets de cygne des trombes, roulait simplement par l'arbre tourbillonnant, et ensuite, soudain s'étant acharné, gaspillait le tourment piquant aux dos, aux cheveux, fouettait, en s'acharnant, selon la nuque mouillée de la sueur, fouettait selon les mains, selon les oreilles, s'emplissait les poches, répandait pour le collet … Rien n'était ici, il y a longtemps rien n'était. А peut être, et jamais. Le soleil, l'argile, le vent. Seulement parfois passera en coup de vent, en tournant et en sursautant le bouffon grimaçant, le squelette piquant du buisson arraché avec la racine le dieu connaît où derrière. Les gouttes de l'eau, aucuns signes de la vie. Et seulement la poussière, la poussière, la poussière, la poussière … De temps en temps l'argile sous les pieds disparaissait quelque part, et commençait le hachis total en pierre. Ici tout était chauffé, comme dans l'enfer. Cela à droite et à gauche les fragments gigantesques des rochers commençaient à regarder entre les clubs de la poussière allant à toute vitesse– blanc, comme saupoudré par la farine. Le vent et la chaleur leur donnait les contours les plus étranges et inattendus, et il était terrible comme ils apparaissent, disparaissent de nouveau, comme les fantômes, comme ils jouent aux cache-caches en pierre. А le gravillon sous les pieds est devenu plus grand, et soudain le terrain s'achevait, et de nouveau sous les pieds l'argile sonnait. | Entry #22127 — Discuss 0 — Variant: Standard-France
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Le soleil était au zénith. Son disque qui semblait être de cuivre était suspendu au centre d’un ciel blanchâtre et impur, une ombre misérable, tantôt grise et floue, tantôt se chargeant de noirceur et prenant les contours nets, on dirait animée et ainsi particulièrement laide, se tordait et s’hérissait sous les semelles. Il n’y avait aucune route ici, que de l’argile jaune grisâtre, pressée, sèche et crevassée, dure comme la pierre et nue à tel point que l’on ne comprenait pas du tout d’où venait une telle masse de poussierre. Heureusement, le vent soufflait dans le dos. Quelque part loin en arrière, il avalait des tonnes innombrables de poussierre brûlante et la traînait avec un lourd entêtement le long d’une butte brûlée par le soleil coincée entre le ravin et le Mur Jaune, tantôt en la jettant en protuberance tournant jusqu’au ciel, tantôt en la bouclant en tornades semblables aux cous de cygnes souples, presque coquets, tantôt en la roulant tout simplement comme un axe tourbillonnant, puis tout d’un coup devenu enragé, commençait à jeter la farine piquante dans le dos, dans les cheveux; fouettait, de plus en plus furieux, la nuque mouillée de sueur, les bras, les oreilles, bourrait les poches, versait dans le col. Il n’y avait rien ici depuis longtemps. Ou bien peut-être, jamais. Que du soleil, de l’argile, du vent. Seulement un squelette piquant d’un buisson déraciné Dieu sait où passait en tournant et en sautant comme un baladin.Pas une seule goutte d’eau, pas une seule trace de vie. Et que de la poussierre, de la poussierre, de la poussierre, de la poussierre... De temps en temps l’argile sous les pieds disparaissait et commençait la pierraille. Ici tout était brûlant, comme en enfer. A droite et à gauche on voyait à travers les volutes de poussierre des énormes débris de rochers, blancs, comme si on les avait saupoudrés de farine. Le vent et la chaleur leur donnaient les contours les plus étranges et innatendus, et cela faisait peur qu’ils disparaissaient et revenaient de nouveau, comme des fantômes, comme s’ils jouaient à cache-cache. Et la pierraille sous les pieds devenait de plus en plus grosse et tout d’un coup elle s’arrêtait et l’argile résonnait de nouveau sous les pieds. | Entry #22228 — Discuss 0 — Variant: Not specified
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